Musée de Babungo
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Babungo, itinéraires de la mémoire collective
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Société et Religion

Société

Le royaume est divisé en quartiers, chacun composé (selon sa grandeur) d’un ou de plusieurs lignage s, y compris plusieurs enclos (hameaux ou autres ménages). Chaque hameau, qui correspond à une famille, a un chef qui est responsable de la paix, de la prospérité et des rites religieux ainsi que du bien-être de sa famille.

Les chefs des hameaux sont sous l’autorité du tiintih, le chef du quartier nommé par le roi qu’il représente dans la région sous son administration. Sa fonction est également héréditaire.

Le roi, certains chefs de quartier qu’il a nommés et quelques notables roturiers puissants (les veshi/sing shi ) forment les conseils des “cinq” et des “sept” notables, également chefs de lignage s, qui composent le gouvernement théocratique du royaume. Les fondateurs de ces lignages ont souvent participé à la fondation de Babungo. Donc Bah, le premier adjoint du fon et le chef du conseil des “cinq ” (le quartier-général du ngumba) était le successeur de l’ancêtre du même nom, ce frère de Saingi I qui participa à la fondation du royaume.
 
    Bah, l’adjoint du Roi

 

Fuanje , le chef du conseil des «sept» et porte-parole du ngumba , est un autre frère de Saingi I et co-fondateur de Babungo. Le nombre des membres de ces assemblées a augmenté au cours des siècles, surtout parce que «cinq » et «sept» sont des chiffres symboliques avec des sens plus profonds. L’assemblée générale qui regroupe les membres des conseils des «cinq» et des «sept», le roi, le groupe de serviteurs anoblis veshi assis à la grande maison du tifuan (tifoa, ngumba ou kwifo) constituent les éléments centraux de cette institution, le contre-pouvoir du roi, le symbole de Babungo et l’organisme exécutif des décisions du gouvernement. Le tifuan comprend plusieurs loges, des «maisons» ou sociétés autonomes, chacune avec sa spécialité et avec des objets culturels spécifiques. Si les princes sont exclus du tifuan, les serviteurs roturiers y jouent un rôle fondamental.

Nah Younwi et Nah Fuzo, épouses du roi Saingi II, en 2000    

Outre le tifuan, il existe une diversité de sociétés coutumières à Babungo qui peuvent être cla ssées selon leurs fonctions (politique, militaire comme le s amba o u njong, religieuse, etc.), leurs lieux de réunion, leur stratification sociale (sociétés de princes, comme le nintai), de genre (sociétés de femmes comme le fembwei, etc.).

La société babungo est très stratifiée, avec le fon au sommet. Il est suivi par les notables (locaux ou du palais) avec des titres qui sont également hiérarchisés et, en dernier lieu, il y a les habitants ordinaires.

 
    La société tifuan, guu en action

Les notables roturiers doivent aussi se distinguer de ceux de sang royal, y compris la nchio, la reine-mère qui joue un rôle important dans le pays. Différents éléments de la culture matérielle sont utilisés en tant qu’emblèmes ou symboles pour indiquer le rang social de chacun, légitimant le pouvoir et l’autorité du roi, des notables, des sociétés coutumières et des différentes catégories sociales.

Religion

Malgré l’essor actuel de l’islam et du christianisme à Babungo, la plupart des habitants reste attachée à la religion autochtone qui joue un rôle fondamental dans la vie de la communauté, intervenant dans la production et dans l’emploi de certains objets cultuels.

Beaucoup de Babungo islamisés ou christianisés pratiquent de temps en temps la religion de leurs ancêtres. Les Babungo croient à l’Être Suprême Moh-Mbi ou Nwi, le créateur du monde, mais qui peut être atteint uniquement par l’intermédiaire des ancêtres ou des divinités (les esprits).

Ceux-ci vivent au pied d’un arbre, dans une chute d’eau, un lac, un fleuve, un rocher, une sculpture ou bien dans un lieu sacr é, etc. Il y a des divinités spécifiques et des sanctuaires pour la famille, pour le lignage, le quartier et le royaume. Le premier et le plus important des dieux est Ngesekwa qui habite une chute d’eau à Forghai. Des spécialistes au niveau familial et local ainsi qu’au niveau du royaume vénèrent ces divinités et exécutent les rituels pour le bien-être collectif.
 
    Cérémonie au lieu sacré, Ntoh Yindoh

 

Les Babungo craignent et croient aux actions des morts, en particulier des ancêtres sur les vivants. C’est le culte des ancêtres qui est à la base de la religion autochtone.
Il y a une abondance d’autres croyances des Babungo qui ont trait à la divination, aux malédictions, à l’augmentation des pouvoirs et à l’appropriation de certaines qualités de l’homme à travers une alliance avec les animaux, les plantes, les forces de la nature, la sorcellerie et la magie. Toutes ces croyances donnent lieu à des rites qui utilisent des objets spécifiques, des récipients, des coiffures, des costumes, des instruments de musique et des figures peintes, tissées ou sculptées.

La célébration de la mort d’un prince    


Une cérémonie de funérailles, le deuil pour la perte du roi Zofoa II

Tous ces symboles et toutes ces croyances se matérialisent à travers les arts plastiq ues, la musique et la danse. Certains objets, qui abritent des forces redoutables, ne peuvent pas être exposés ou touchés sans prendre des précautions spéciales.

     
     
     

King’s necklace (gih booh)

     
     
 
     

Commemorative statue throne of a queen (nah Yagisi)

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